« Apprendre à vivre avec le virus : cette maladie qui me guette » (Par Samba Ardo Ba)
le prèsident de la République pouvait bien continuer à parler, de toutes les façons je ne l’écoutais plus. L’essentiel, il venait de le dire.
« Il faut apprendre à vivre avec le virus. » Comprenez vivre avec la maladie à coronavirus. Comme un médecin qui annonce à un patient les résultats catastrophiques de ses analyses médicales ou encore le tribunal qui vient de rendre son verdict acerbe. « Apprendre à vivre avec le virus ».
Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Mais une fois l’onde de choc de l’annonce passée, on reprend ses esprits. On inspire un grand coup puis on expire et on se dit à contre-cœur que la volonté de Dieu soit faite. Mais comment accepter et apprendre à vivre avec, si là dehors, cette « tueuse » rode autour de nous en permanence?
Le covid-19 a fini de nous anéantir. Comme une sangsue, il suce notre sang et épuise nos forces physiques et mentales. Une économie bloquée, un enseignement mis à genou, des nerfs mis à rude épreuve avec une distanciation sociale qui plombe les relations humaines, un couvre-feu qui impose un restez chez vous.
Une situation qui ne peut guère continuer, car il faut bien à un moment où à un autre, que les activités reprennent du moment qu’aucun vaccin n’a encore été trouvé pour venir à bout de la maladie. Pendant que certains pays procèdent à un déconfinement progressif, le Sénégal trouve aussi un moyen de redémarrer la machine sociale.
La reprise des cours pour les classes d’examen est annoncée, la réouverture des lieux de culte et les commerces est à l’ordre du jour, les horaires des bureaux fixés de 9h à 16h et le couvre-feu est maintenu de 21h à 5h du matin en attendant bien sûr que d’autres mesures soient prises. Mais apprendre à vivre avec le virus, nécessite certains comportements, dixit le chef de l’État.
C’est le cas du port du masque obligatoire tout en continuant à adopter les gestes barrière avec des mesures d’hygiène à respecter pour limiter la propagation de la contamination du covid 19. C’est alors le moment pour chacun d’être maître du volant de son destin, d’être plus responsable, mais surtout être conscient que la maladie est à portée de nous et qu’elle peut frapper à tout instant.
C’est alors le lieu de montrer une attitude beaucoup plus responsable pour sauver notre vie et sauver la vie des personnes que nous aimons. Car être responsable, c’est également penser aux autres et c’est là, de mon point de vue, toute la quintessence du message du chef de l’État car comme dit l’adage, ce qui ne tue pas nous rend davantage plus fort.