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Abdourahmane Diouf : « L’ancienne génération de politiciens doit laisser la place à la nouvelle »

La dernière sortie de son ancien mentor, Idrissa Seck, laisse de marbre l’ex porte-parole du Rewmi, Abdourahmane Diouf. Il n’a pas de commentaire à faire sur son ancien leader. En un mot comme en mille, la vieille garde doit laisser la place aux jeunes.  Dans cette interview qu’il a accordée à Seneweb, en marge, du lancement de la plateforme F24, le leader de AWALE, se désole de la tentative de restrictions des libertés, du recul de la démocratie et la tension ambiante.
 
Quel commentaire faites-vous sur la récente sortie d’Idrissa Seck? 
 
Je ne fais pas de commentaire. Ce que je sais, c’est que je suis moi-même candidat à l’élection présidentielle et je pense que l’ancienne génération doit laisser la place à la nouvelle génération.
 
Pensez-vous que la démocratie et la liberté d’expression sont bafouées au Sénégal ?
 
Nous sommes dans une situation tendue. Les Sénégalais sont angoissés. Les Sénégalais n’ont plus d’orientation, parce que leur principal dirigeant, Macky Sall ne pense qu’à une éventuelle troisième candidature. Les Sénégalais ne marchent plus. Ils ne s’expriment plus. Et,  tout ce manque de démocratie relève  de la volonté d’un seul homme qui est en train de finir ses deux mandats et qui ne veut pas laisser la place. Il est important que le Président de la République se détermine très rapidement en faveur d’une non-candidature pour que le pays puisse continuer à s’exprimer. Je condamne les arrestations, la liberté d’expression bafouée. Je pense que c’est une première dans l’histoire du Sénégal et nous ne méritons pas cela.
 
“Les Sénégalais peuvent être sûrs d’un fait : durant les 10 prochains mois, nous serons tous ensemble pour que le Président puisse partir
 
Vous êtes membres du F24. Est-il possible de contraindre le Président Macky Sall à renoncer à une éventuelle 3e candidature ?
 
Je suis heureux en tant que Président du parti AWALE, en tant que candidat à l’élection présidentielle de 2024, de participer à la plateforme F24. En principe, c’est à partir de cette plateforme, que nous allons régler définitivement le problème de l’éligibilité du candidat Macky Sall. C’est un peu dommage, 10 ans après nous sommes en train de mener les mêmes combats. Nous devrions tous être en train de parler de programme pour voir qui est le meilleur d’entre nous. Mais le Président Macky Sall est en train de nous imposer un combat et nous sommes obligés de faire face. Mais nous espérons que cette question sera réglée très rapidement pour que nous puissions continuer à proposer aux Sénégalais notre vision et notre programme pour que 2024 soit le début d’une nouvelle ère du Sénégal, une vraie ère d’émergence de la gestion d’un gaz et du pétrole sans la présence du Président Macky Sall.
 
Des coalitions de l’opposition naissent souvent à la veille des élections. Mais elles ne survivent pas après les élections…
 
Cette fois-ci, j’ai beaucoup d’espoir. Il faut le reconnaître, la difficulté des fois pour les opposants d’être ensemble c’est lié à la candidature aux différentes élections. Dans l’actuel cas de figure, nous avons, au préalable, réglé un important problème parce que tout le monde peut être membre de F 24. Il n’y a pas d’élection entre nous, ce qui nous unit, c’est la lutte que nous menons contre le pouvoir, le régime du Président Sall. Nous avons un consensus sur ce point. Les Sénégalais peuvent être sûrs d’un fait : durant les 10 prochains mois, nous serons tous ensemble pour que le Président puisse partir.
 
Le procès de Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang (renvoyé au 8 mai) quelle appréciation faites-vous sur le dossier ?
 
Il faut que le Président Macky Sall arrête d’instrumentaliser la justice pour éliminer des candidats. C’est à lui de ne pas être candidat. Ousmane sonko doit être candidat. Abdourahmane Diouf doit être candidat, Déthié Fall doit être candidat. Qu’on laisse cette génération-là être candidate et que le meilleur entre nous puisse diriger le pays.