Affaire des faux positifs, du coût des tests et son statut : Les mises au point de l’Institut Pasteur de Dakar.
Sous le coup des projecteurs depuis quelques temps, l’Institut Pasteur est sorti de son mutisme pour remettre les choses à l’endroit.
C’est dans un communiqué signé par son administrateur Général que l’IPD a tenu à porter à la connaissance des « populations sénégalaises » qu’il est une fondation sénégalaise d’utilité publique à but non lucratif, conformément au décret n°210-614 du 27 mai 2010.
Cet éclairage fait, l’IPD rappelle que son objectif est de contribuer à la santé publique au Sénégal et en Afrique « en menant des activités de recherche, d’enseignement, de formation, d’expertises médicales, épidémiologiques et biologiques et de production du vaccin contre la fièvre jaune.
L’IPD d’ajouter que c’est dans ce cadre qu’il contribue à la riposte au Covid-19 au Sénégal.
Abordant sa contribution à proprement parler dans la lutte contre la maladie à coronavirus, l’IPD affirme réaliser des tests diagnostic du Covid-19 dans le cadre du dispositif mis en place par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Selon l’organisation définie par le MSAS, des prélèvements associés à des fiches de renseignements dûment remplis de cas suspects, contacts et patients hospitalisés effectués par les personnels des districts sanitaires et des centres de traitement, sont quotidiennement adressés à l’IPD, qui réalise les tests pour le COVID avec un rendu des résultats au niveau du MSAS », détaille le communiqué qui précise que « cette activité est menée dans le cadre de la mission de santé publique de l’IPD sans aucune facturation en contrepartie ».
Cette mise au point faite, l’IPD s’attaque à l’affaire des résultats des tests du personnel médical de l’hôpital de Fann. Il a été écrit que dix médecins officiant dans cette structure sanitaire avaient été diagnostiqués positifs avant que des nouveaux tests ne disent le contraire. L’Institut Pasteur dont la rigueur a été indexée dans cette affaire affirme qu’ « il n’y a jamais eu de transmission au MSAS de résultats doubles ou contradictoires pour les médecins concernés ».
Revenant aux faits, l’IPD affirme avoir adressé au point focal de la prise en charge du service des maladies infectieuses de Fann, un message électronique avec en pièce jointe une liste de 16 personnes pour lesquelles un deuxième prélèvement a été demandé car les informations contenues dans les fiches d’enquête des premiers prélèvements reçus par l’IPD n’étaient pas fiables ».
Dans la même veine, l’Institut Pasteur ajoute qu’une « deuxième série de prélèvements avec des fiches correctement renseignées nous a été transmise et nous a permis d’effectuer les tests et de donner les résultats négatifs de ces personnes tels qu’annoncés par le MSAS lors de son point quotidien ».
Dans sa conclusion, l’IPD ressasse qu’aucun résultat faux ou contradictoire n’a été rendu au Ministre de la Santé.