Après un premier renvoi en audience spéciale, le procès devant opposer le leader du parti Pastef Les Patriotes Ousmane Sonko à l’ex masseuse Adji Rabi Sarr s’ouvre ce mardi 23 mai devant la Chambre Criminelle du tribunal du palais de justice de Dakar.
Accusé de viol avec menaces de mort par l’ex employée du salon de massage Sweet Beauté, le principal opposant au régime de Macky Sall va livrer son ultime combat avant l’élection présidentielle de 2024. Ce, après avoir été condamné, le 30 mars dernier, à une peine de six mois avec sursis et une amende de 200 millions de F CFA assorti d’une contrainte par corps dans un procès en diffamation qui l’opposait au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
Désobéissance civile
Ousmane Sonko s’est depuis lors retranché à Ziguinchor dans le Sud où il poursuit sa campagne de désobéissance civile dans une atmosphère délétère. A la veille de son procès mardi dernier, les jeunes militants ont pris l’initiative de l’éviter une prise de corps. Ils ont érigé des boucliers devant son domicile et font face aux forces de défense et de sécurité.
Ce que risque Ousmane Sonko
S’il ne se présente pas au tribunal, l’opposant sera jugé par contumace. Toute chose qui augmenterait le risque de son côté car il perdrait déjà son éligibilité à la présidentielle de 2024.
Adji Sarr
Sa accusatrice s’était présentée au tribunal le 16 mai dernier au même titre que son avocat Me El Hadji Diouf, ceux de la défense et de la propriétaire du salon Ndeye Khady Ndiaye.
Après le renvoi en audience spéciale, l’avocat de Adji Rabi Sarr a exprimé devant la presse, son souhait que le procès soit retenu.
Le dossier, « extrêmement volumineux », comprend « 471 pages, en plus des enregistrements, des vidéos et des photos », selon l’avocat Moussa Sarr, chargé de la défense de Ndèye Khady Ndiaye.