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Coronavirus: l’Allemagne entre à son tour en récession

L’Allemagne voit son économie ralentir à cause du coronavirus, mais elle s’en sort mieux que ses partenaires de la zone euro. 

L’Allemagne, première économie européenne, a subi un recul de 2,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre, entrant officiellement en récession, selon le bilan communiqué ce vendredi 15 mai par Destatis, l’office fédéral des statistiques. Pourtant l’Allemagne s’en sort mieux que le reste de la zone euro, où l’impact du coronavirus est plus brutal, avec une baisse du PIB de 3,8% au premier trimestre d’après Eurostat, l’institut européen de la statistique.

Vers une contraction du PIB de 10% sur un an

Mais pour les Allemands, c’est un véritable choc. Ils n’ont pas encaissé une telle baisse de leur PIB depuis la crise financière mondiale de 2008. C’est aussi le deuxième plus mauvais résultat depuis la réunification du pays en 1990. « Maintenant, nous savons officiellement ce que coûte un tel confinement : environ 1 à 2% par semaine », analyse Jens-Oliver Niklash, économiste chez LBBW et cité par l’AFP.

Et ce n’est probablement qu’un début. La crise devrait affecter bien plus violemment l’économie allemande au deuxième trimestre. Pour la période entre avril et juin, les analystes prévoient une contraction du PIB de 10% sur un an. Sur l’ensemble de l’année 2020, le gouvernement table, de son côté, sur une récession de l’ordre de 6,3%

► À lire aussi : Coronavirus: les dessous du «modèle allemand»

Les secteurs les plus touchés sont le tourisme, l’automobile (97% de voitures produites en moins en avril sur un an), l’aérien ou encore l’industrie. Les exportations allemandes sont à l’arrêt. La compagnie aérienne Lufthansa perd un million d’euros par heure à cause de la chute du trafic aérien, quand le numéro 1 mondial du tourisme TUI, s’apprête à supprimer 8 000 emplois.

En attendant un rebond espéré dès 2021 et une relance plus rapide qu’ailleurs en Europe, Berlin a renoncé à son habituelle rigueur budgétaire et annoncé, pour faire face à la crise, un plan de prêts et d’aides directes aux entreprises colossal, à hauteur de 1 100 milliards d’euros.