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Énergie, Pétrole et Mines : Birame Soulèye Diop dévoile un scandale de 5 900 milliards de FCFA

Lors de la journée de Set-Setal organisée au lycée El Hadji Malick Sy de Thiès, Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a fait des déclarations chocs concernant la gestion du personnel de son département. Le ministre est revenu largement sur la cessation d’activités de 44 agents de son ministère. Interpellé en marge de l’événement, Birame Soulèye Diop n’a pas mâché ses mots : « Mes prédécesseurs avaient signé des contrats avec des personnes, et pour les payer, ils ont eu recours à un fonds dénommé ‘caisse d’avances’, ce qui est irrégulier. Pour les 298 personnes recrutées, leurs salaires en 2023 étaient estimés à 1,052 milliard de FCFA. Cela signifie que le fonds de la caisse d’avances, qui était de 800 millions de FCFA, a été dépassé. Pour combler le déficit de 234 millions, ils ont dû puiser dans un autre fonds », a-t-il révélé. Le ministre a ensuite précisé que ces contrats n’ont pas été validés par l’Inspection du travail ni par le ministère de la Fonction publique. « Comment pourrais-je valider ces contrats qui pourraient me conduire en prison ? Un audit est en cours, et pour ceux qui n’ont aucune utilité, le ministère sera contraint de se séparer d’eux », a-t-il ajouté. A lire Libération, Birame Soulèye Diop a également évoqué les difficultés financières rencontrées pour payer les 254 agents restants. « Pour leurs salaires d’octobre, de novembre et de décembre, le ministère ne disposait pas des fonds nécessaires. J’ai finalement dû écrire au ministère des Finances pour demander une rallonge de 200 millions de FCFA afin de pouvoir les payer. Mais est-ce normal ? », s’est-il interrogé avant de revenir sur les contrats signés par l’ancien régime entre 2019 et 2024. Il a révélé que 44 contrats avaient été signés pour le compte de l’État, pour un coût global de 5 900 milliards de FCFA. « Sur ces 44 contrats, 38 ont été passés par entente directe, avec des montants s’élevant à 5 944 milliards de nos francs. Cela signifie qu’on a choisi directement des entreprises, sans contrôle et sans appel d’offres », a-t-il conclu, dénonçant les pratiques de l’ancien régime.