Un chef de gang haïtien, Monel Felix, a commis un massacre épouvantable le week-end dernier à Port-au-Prince, Haïti, faisant au moins 184 victimes. Cette information a été confirmée par un communiqué de l’ONU, qui a fermement condamné cet acte de violence.
La tuerie a eu lieu dans le bidonville de Wharf Jérémie, situé dans le quartier de Cité Soleil de la capitale haïtienne. Selon les rapports, Monel Felix a agi par vengeance, convaincu qu’un « sort » avait été jeté sur son fils par des personnes âgées du quartier.
Les victimes de cette attaque incluent principalement 127 hommes et femmes âgés, selon le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. Le bilan des tueries cette année en Haïti est désormais de 5 000 personnes, a-t-il ajouté dans le communiqué.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a dénoncé ce massacre et exhorté les autorités haïtiennes à entreprendre une enquête rigoureuse. Il a demandé que les responsables de ces violations graves des droits humains soient traduits en justice.
Haïti connaît une instabilité politique accrue depuis 2017, exacerbée par la violence des gangs et une montée spectaculaire de la pauvreté. En réponse, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 2 octobre 2023 la résolution 2699, autorisant une mission de sécurité en Haïti. Cette mission est menée par le Kenya, avec la participation de plusieurs autres pays caribéens et financée par les États-Unis à hauteur de 200 millions de dollars.