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l'actualités au Sénégal

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Journée mondiale de lutte contre la lèpre : Kédougou prône la consolidation des acquis

Le village de reclassement social de Fadiga (VRS) situé à la périphérie de la commune de Kédougou a abrité la célébration de la 70ème édition de la journée mondiale de lutte contre la lèpre au Sénégal. Ce choix de Kédougou pour abriter cette journée nationale s’explique par le fait que non seulement la commune abrite un village de reclassement social mais aussi et surtout de l’implication de la DAHW et l’ASAAL par une convention de financement de deux salles de classes dans ce VRS. Occasion saisie par les autorités administratives de dresser le bilan des interventions médicales, sociales et d’en mesurer les défis. Rapporte Direct28.com ;
 
Pour l’adjoint au gouverneur de la région de Kédougou chargé du développement  qui présidait la journée, c’est une opportunité pour sensibiliser la communauté sur les facteurs de développement de la maladie et aussi de renforcer l’élan de solidarité envers les personnes qui en sont affectées. Et Georges Samba Faye d’ajouter: « Cette journée permet également à tous les acteurs de lutte contre la lèpre, d’évaluer, de consolider les acquis et de poursuivre les efforts pour l’éradication totale de la maladie à travers des stratégies de prévention, de prise en charge , de promotion et de communications adaptées » souligne d’entrée M. Faye. Cette journée s’inscrit dans la dynamique amorcée de l’élimination de la lèpre en tant que problème de santé publique avec moins d’un cas pour dix mille habitants et aussi dans une perspective d’abrogation de la loi n°76-03 du 25 Mars 1976 et son décret d’application n°548 du 16 Juin 1978. 
 
La célébration de cette édition se déroule dans un contexte de mise en œuvre d’un système de protection sociale résilient et durable en faveur des personnes et groupes les plus vulnérables, rappelle l’adjoint au gouverneur. « C’est dans ce sillage que les personnes affectées par la lèpre et leurs familles ont bénéficié d’un accompagnement grâce une dynamique partenariale » lance-t-il.
 
Même si des avancées ont été notées avec l’introduction de la poly chimiothérapie (PCT) en 1992 dans le traitement des malades, il reste toutefois que des indicateurs montrent bien que la lèpre reste une préoccupation, avertit le gouverneur adjoint. A l’en croire, c’est la proportion de nouveaux cas qui reste supérieure à 10%, celle des nouveaux cas Multi Bacillaires (MB) qui reste élevée avec infirmités de grade2 (IG2) (15% en moyenne de 2012 à 2018) reflètent  aussi la détection tardive. Également en 2016, la proportion de cas MB et d’IG2 était inférieure aux années précédentes (respectivement 62% et de 9%) car les dépistages actifs effectués dans les VRS de Mballing et Koutal ont permis de détecter précocement une proportion élevée d’enfants présentant une forme Pauci Bacillaire (PB) sans incapacité.
 
En 2019, la proportion d’IG2 était de 6% et de 4,8% en 2020. « Ce résultat jugé encourageant doit faire l’objet d’un suivi rapproché »  conclut-il .
 
Ainsi, la priorité reste l’amélioration du dépistage précoce en insistant sur les cas contacts surtout dans les zones endémiques, suggèrent les autorités administratives. De 2021 à 2022 la mise en œuvre de la chimio prophylaxie post exposition (PEP) dans les villages de reclassement social (VRS) constitue une nouvelle étape dans les stratégies recommandées par l’OMS qui vise à rompre la transmission de la maladie.
 
Au terme de cette journée, trois  classes  d’un coût de trente-sept millions construites par la DAHW et l’ASAAL ont été inaugurées par les autorités administratives