Quatre syllabes, onze lettres, sept sons.
Des chiffres divins composent ton nom.
Dieu l’a créé, la femme l’a nourri et couvé ;
L’homme l’a protégé.
Entre tes mains, tu l’as pétri.
Harmonieusement, son corps tu l’as développé,
Avec une tête bien pleine et bien faite, tu l’as modelé,
Forgé et éduqué sa personnalité.
L’être frêle et fragile qu’il était est devenu mûr,
Cultivé, qui arpente, alerte et sûr,
Le monde de l’hypocrisie, de la lutte permanente.
Grâce à toi, il a conquis son fauteuil
Dans le gotha des hommes respectés et craints.
Il est Président, Ministre, Magistrat
Ingénieur, Médecin, Professeur, Avocat.
Il fait la fierté de ses parents.
Tu as effacé l’aridité de son cerveau,
Tu l’as fertilisé sans engrais, naturellement,
D’un savoir incommensurable.
Tu l’as fait avec abnégation, d’une générosité admirable.
Ton sacerdoce, tu l’as assumé, bravant orages et pluies,
Critiques, blâmes, mensonges et perfidies.
Ta seule récompense, ton seul cadeau
Demeurent la réussite de cet enfant innocent
Qui t’a été confié et pour lequel tu es rémunéré.
Seul Dieu est à même d’apprécier ta tâche
Mon cher Instituteur sans tache.
Tu es inégalable. Aucun travailleur
N’affleurera ta valeur.
Toi seul oses regarder le monde entier droit
Dans les yeux et dire : C’EST MOI.
* Doyen Ismaila KAMARA