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l'actualités au Sénégal

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La F24 annonce des plaintes et des saisines diplomatiques contre l’État du Sénégal.

La F24 annonce des plaintes et des saisines diplomatiques contre l’État du Sénégal. Selon Me Tine, au regard des éclairages du procureur Alioune Ndao, aujourd’hui, la question qui se pose est de savoir ce qui a amené l’État du Sénégal à se précipiter à déployer les forces de défense et de sécurité au point de créer une tension artificielle qui nous aura coûté des milliers de dégâts matériels, des blessés, dont certains graves, des vies qui ont été irrémédiablement emportées.
 
«Nous avons décidé de ne pas se résigner au niveau du F24. Plus de fatalité, plus de résignation».
 
Selon lui, il est temps que chacun prenne ses responsabilités, parce que le pouvoir a pris les siens.
 
Il est temps de montrer à Macky qu’il a trouvé une démocratie ici au Sénégal. Il n’y a pas de monarchie, il n’y aura pas de monarchie. Se faisant, le contraindre à respecter les principes de l’État de droit et de la démocratie.
 
Il ajoute que depuis mars 2021, le gouvernement du Sénégal est en train d’appliquer le code du silence qui consiste à ne tirer aucune conséquence de droit sur les cas de morts et de blessés à la suite des manifestations.
 
Ce silence est regardé comme un soutien psychologique à l’action des forces de défense et de sécurité qui l’interprète comme étant une autorisation, un permis pour tuer. Nous ne pouvons rester les bras croisés face à de telles dérives.
 
Selon lui, le procès d’Ousmane Sonko dans sa globalité n’est mû ni par des impératifs de justice ni par des motifs de justice. Si tel était le cas, comment peut-on aujourd’hui expliquer aux Sénégalais que près de deux ans après, qu’il y a eu les évènements qui ont coûté 14 morts et qu’il n’y a aucun acte d’enquête sérieuse, aucun ordre de poursuites et aucune arrestation (…) ? Aujourd’hui, nous avons décidé de prendre nos responsabilités.
 
Ainsi, la commission des affaires juridiques de la plateforme F24 compte mener des actions les prochains jours.
 
Pour les 14 morts des évènements de mars et les 3 morts du weekend, ils décident de former un pool d’avocats internationaux qui vont porter le combat et apporter une assistance judiciaire aux familles des victimes pour qu’elles obtiennent justice et réparation.
 
Pour d’autres cas, ils comptent saisir directement le doyen des juges d’instruction pour plainte avec constitution de partie civile, pour avoir des enquêtes sur ces évènements.
 
Pour le cas des blessés documentés, ils comptent faire des citations directes devant le tribunal correctionnel pour que ces actes ne restent pas impunis.
 
Il insiste sur un fait : les cas de torture lors des arrestations. Selon lui, il y a eu des cas de torture sur certains militants qui sont stigmatisés. Il juge paradoxal qu’on puisse assister à des cas de torture, alors qu’on vient de juger Hissène Habré sur le fondement de la prohibition de la torture. Lorsque nous avons vu des pratiques systématiques de torture et que le pouvoir Exécutif qui a l’obligation d’enquêter, de situer les responsabilités et de punir les coupables s’abstient de le faire, c’est pour cela que nous envisageons sur le fondement de la compétence universelle de cibler des juridictions.
 
Au niveau des organes de protection des Droits de l’homme, la commission des affaires juridiques de la F24 envisage de saisir la Cour de justice de la CEDEAO, la Sous-Commission des Nations Unies sur la prévention de la torture, le Comité des Nations Unies contre la torture, pour que les experts des Nations Unies puissent se pencher sur la situation du Sénégal et engager la responsabilité de l’État du Sénégal.
 
Pour finir, ils comptent faire une saisine diplomatique dans les jours à venir auprès du haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme pour dénoncer ce qu’on a assisté ces derniers temps relatif à l’usage excessif et disproportionné de la force meurtrière par les policiers en violation des règles d’engagement envers les manifestants.