Près de 40 membres de la sécurité de Barthélémy Dias arrêtés par la BIP après une opération nocturne à Allou Kagne
Dans la nuit du mardi au mercredi, aux environs de 1h30 du matin, une opération musclée des éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) a conduit à l’arrestation de près de 40 membres de la sécurité de Barthélémy Dias, candidat de la coalition Samm Sa Kaddu. Cette intervention s’est déroulée à Allou Kagne, peu après un grand rassemblement tenu à Thiès, alors que le convoi de la coalition se dirigeait vers Sébikotane.
L’opération de la BIP, menée avec une précision millimétrée, a pris de court les agents de sécurité de Barthélémy Dias, qui n’ont eu d’autre choix que de se rendre face à la supériorité numérique et tactique des forces de l’ordre. Selon des témoins sur place, les éléments de la BIP ont procédé à des contrôles minutieux, menottant systématiquement les gardes du corps présents et les emmenant vers un lieu de détention temporaire non communiqué.
Cette vague d’arrestations survient quelques heures seulement après une violente altercation à Saint-Louis entre partisans de Samm Sa Kaddu et militants de Pastef qui a provoqué les militants de la caravane de Samm Sa Kaddu.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, n’a pas tardé à réagir. Dans un post incendiaire sur sa page Facebook, Sonko a directement incité ses militants à «se venger» sur les leaders de la coalition Samm Sa Kaddu. Cette déclaration, perçue par beaucoup comme un appel à la violence, a immédiatement enflammé les réseaux sociaux et intensifié le climat d’insécurité entourant les rassemblements politiques.
Heureusement pour la coalition Samm Sa Kaddu, ses principaux leaders, dont Barthélémy Dias et Bougane Gueye Dany, n’ont pas suivi le cortège après le meeting de Thiès. Restés en retrait, ils ont ainsi échappé à l’opération de la BIP. D’après des sources proches de la coalition, tous les dirigeants sont rentrés chez eux sains et saufs, évitant de peu une confrontation directe avec les forces de l’ordre.
Ces arrestations massives soulèvent de nombreuses questions sur l’objectif réel de l’intervention. Certains observateurs y voient une tentative d’intimidation de la part des autorités, visant à affaiblir la coalition Samm Sa Kaddu dans une période de campagne électorale cruciale. Les avocats des membres arrêtés ont déjà annoncé leur intention de déposer des recours pour détention arbitraire, dénonçant une dérive autoritaire qui menace les libertés fondamentales.
La situation reste tendue, et de nouvelles confrontations ne sont pas à exclure dans les jours à venir vu l’appel du premier ministre Ousmane Sonko à aller battre campagne à Mermoz.
Nous y reviendrons