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Sonko-TAS, le je du…je t’aime pas non plus

L’opposition toute entière avait pris position en faveur du leader de Pastef-Les Patriotes dès les premières heures de l’éclatement du scandale du salon de beauté, avec ce qui est appelé depuis l’affaire Sonko-Adji Sarr. Tous les leaders de l’opposition avaient pris fait et cause pour Ousmane Sonko, sauf un, le leader de la République des valeurs (Rp) Thierno Alassane Sall qui, se garde encore de se mouiller dans cette affaire qualifiée par les tenants du pouvoir de privée. Dans un entretien sur l’émission « L’entretien », TAS a claqué des mots chocs qui choquent encore. « Chacun est libre de prendre position dans l’affaire Sonko-Adji Sarr. Moi je ne sais pas ce qui s’est réellement passé. Si je devais soutenir une partie dans cette affaire, ce serait Ousmane Sonko que je connais. Mais, il ne s’agit ni d’être ou de ne pas être avec lui. Personne ne peut dire ce qui s’est réellement passé dans ce salon de massage. Il faut laisser la justice faire son travail, en lieu et place des conjectures. A la place de Sonko, je dirais à mon grand frère de répondre à la plainte », jette le leader politique thiessois.

L’auteur du « protocole de l’Élysée » va plus loin et enfonce le clou en reprochant aux leaders de l’opposition leurs visites de compassion et de solidarité à Sonko, alors que son dossier est encore pendant en justice. « J’ai des principes. On doit rester neutre. Je ne prendrai pas de position, tant que la vérité sur cette affaire n’éclate pas(…) ».

Le quotidien L’Observateur qui a mené une enquête sur cette dualité entre ces deux leaders de l’opposition, remet sur le couvert une autre déclaration ambiguë de TAS en mars 2021 sur le chef de file des Patriotes.

« des gens estiment qu’ils ont le monopole de la vérité, donc tous doivent penser comme eux. Alors que quand je risquais la prison au nom du peuple sénégalais, la plupart d’entre eux n’étaient pas encore nés. Ce n’est pas à ceux-là de m’apprendre ce qu’est la démocratie. Le tribunal populaire ne saurait se substituer au tribunal judiciaire ».

Une diatribe à peine voilée qui avait reçu la réplique salée des pastéfiens, même si Ousmane Sonko s’était gardé de réagir face à la position qu’ils jugent « envieuse » du patron de la République des valeurs.

Les réseaux sociaux s’étaient embrasés avec des kilomètres de commentaires désobligeants envers l’ancien ministre de l’Énergie dont les affidés avaient cédé au punchline déclenché.

Une lutte des égos, un je du « je t’aime pas non plus » décortiqué par des politologues saisis par l’Obs.

L’enseignant-chercheur à l’Ugb, le professeur Moussa Diaw pense que « ce n’est pas une stratégie de positionnement, du moins pour Thierno Alassane Sall. On comprendrait qu’il y ait guerre de positionnement, s’il se situait dans l’opposition. Mais il n’a jamais clarifié son jeu et sa position au sein de l’opposition et on ne l’a pas entendu sur les initiatives de rapprochement de l’opposition pour constituer un seul pôle », analyse-t-il.

Le professeur Moussa Diaw se veut sans équivoque, et qualifie la prise de position de TAS d’une « affaire de jalousie politique ». Il politicologue poursuit et développe. « Thierno considère qu’il a un parti et il peut y avoir des jalousies politiques entre jeunes leaders. Il considère que Sonko lui a ravi une position centrale au niveau de l’opposition où il apparaît désormais comme un leader incontournable dans les stratégies de conquête du pouvoir. Depuis l’éclatement de l’affaire Sonko-Adji Sarr, TAS n’a jamais compati. Et d’ailleurs, ses récentes déclarations prouvent qu’il ne prend pas position. Les critiques qu’il formule à l’endroit de Sonko, sous-entendent qu’il y a des liens entre lui et la majorité présidentielle. Il n’a pas complètement rompu avec elle et tient une position ambiguë », conclue-t-il.

Le docteur en communication et marketing politique, Momar Thiam relève lui dans angles de la posture du président de la République des Valeurs. « Une recherche de singularité de la part de TAS dans le positionnement de l’opposition », et secundo le leader thiéssois n’est pas dans la logique des « tirs groupés ». Selon lui, à partir du moment où la place de chef de l’opposition se discute au sein de cette opposition plurielle, forcément les uns et les autres veulent se distinguer et chacun y va de sa communication politique.

« Thierno Alassane Sall est tout à fait fondé de dire que même si Sonko est de l’opposition, il est un justiciable et doit répondre à la justice », promeur Dr Momar Thiam.

Al la question de savoir à qui profite toute cette animosité entre ces deux hommes que tout devait réunir, le Pr Moussa Diaw prévient que « les attaques de Thierno Alassane Sall profitent à Sonko ». Et selon lui, « à la longue, on va le soupçonner d’être le pionnde la majorité parce qu’il entretient une position qui n’est pas claire ». Momar Thiam est plus modéré et considère que TAS qui est dans la recherche de cette représentativité singulière dans l’opposition qui fait qu’il attaque, à un moment donné un membre de l’opposition, fut-il Ousmane Sonko », a une position ambiguë.  Il conclut que « s’il arrive au sein du Fnr (Front nationale de résistance) à faire entendre son discours pour la tenue des Locales à date échue (décembre 2021), on dira que son discours est plus ou moins entendu. Au cas contraire, ça sera juste un feu de paille. »